L'arrêté du 2 février 1998 et l'ISO 14 000
A quelles obligations découlant
de cet arrêté du 2 février 1998,
les entreprises doivent-elles
se soumettre ?
Rappelons que leur mise en œuvre
est obligatoire depuis le 3 mars 1999.
CET
arrêté s'adresse à presque toutes les entreprises soumises
à autorisation. En effet, la réglementation française
vise à développer les "approches intégrées"
qui prennent en compte, dans une même décision, l'ensemble
des risques et impacts environnementaux générés par
l'activité d'un site, à la différence d'une approche
qui se contenterait de juxtaposer des règlements relatifs à
l'air, l'eau, la sécurité (1)…
Il présente de nouvelles obligations concernant
trois axes :
- l'auto-surveillance des émissions ;
- l'information de l'inspection des installations classées
;
- les contrôles annuels des émissions par
organismes tiers (par exemple des laboratoires extérieurs à
l’entreprise).
Il est demandé d'avoir recours à des technologies propres, de développer des techniques de valorisation, la collecte sélective, le traitement des effluents et déchets en fonction de leurs caractéristiques et la réduction des quantités rejetées. Concernant les consommations d'eau et d'air, il est demandé à l'exploitant de prendre toutes les mesures nécessaires pour en limiter les flux. Il prend toute disposition dès la conception et l'exploitation pour limiter la pollution.
Les grandes lois sur l'environnement reconnaissent le droit à tout individu de respirer de l'air et consommer une eau qui soit sans gêne pour le consommateur. Un autre texte législatif définit de façon précise ce qu'est la pollution.
Cette fois, le législateur demande que les industries limitent l'ensemble de leurs impacts sur l'environnement, mesurent avec exactitude leurs consommations et leurs rejets, mettent en place un système de surveillance crédible et efficace.
Les entreprises qui se sont tournées vers un SME ISO 14000 (système de management environnemental) n'ont pas été surprises puisque leur réflexion et leur comportement étaient déjà engagés dans ce sens, en développant des approches intégrées. Ce texte législatif peut se reclasser selon les chapitres de la norme ISO 14001. Dans les six tableaux reproduits, ici, nous en donnons quelques exemples.
Les entreprises "jusqu’au-boutistes" (2) doivent
réorganiser leurs processus, reprendre leur politique d'investissement
et en passer certains en pertes sèches, revoir leurs actionnaires,
leurs banquiers, leurs contrats d'assurances, et après ce temps
perdu, payer des amendes, se réorganiser et, enfin,… travailler.
Tous les organismes qui se sont lancés dans une
démarche ISO 14001 ont devancé cet arrêté.
L’ISO 14001 apporte aux entreprises un modèle d'organisation managériale qui :
- les assure de répondre et de devancer les obligations
réglementaires ;
- oriente et planifie leurs investissements ;
- oriente aussi leurs services recherche ;
- donne de l'avance sur les concurrents ;
- donne aussi une bonne image de marque valorisante aux
clients donc apporte un avantage commercial ;
- réunit tous leurs collaborateurs dans
un grand projet commun de responsabilisation ;
- les rend fiers de travailler pour un organisme propre.
L'arrêté ministériel du 2 février 1998 et ses annexes peuvent être fournis directement en contactant le site de Présence sur internet (voir l’adresse du site dans l’encadré de pied de page) ou en écrivant à nos bureaux.
Nicolas Barbey
(1) La législation française demande que chacun assume la totalité de ses actes. Aussi, les entreprises sont-elles responsables de tout rejet dans la nature, y compris des émissions dans l’atmosphère. Ici, nous avons à faire à une réglementation qui est globale (à l’air, à l’eau, etc) et non pas, comme cela est souvent le cas, à un premier texte qui s’intéresse uniquement à un premier problème spécifique (l’air, par exemple), puis à un second texte qui s’attache à un autre problème (l’eau), etc….
(2) Les entreprises qui n’ont pas voulu anticiper sur la réglementation,
et qui ont conservé, encore aujourd’hui, leurs vieux processus de
fabrication, en attendant une éventuelle visite des inspecteurs
de la DRIRE et les pénalités qui découleront des procès-verbaux
dressés par ceux-ci.
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POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE
Art. 2- Les installations sont conçues de manière à avoir recours à des technologies propres, à développer des techniques de valorisation, la collecte sélective … | 4.2- La direction à son plus haut niveau doit définir la politique environnementale de l'organisme et s'assurer que …. |
OBJECTIFS
Art. 22- Les prélèvements d'eau et les valeurs limites de rejet sont compatibles avec les objectifs de qualité…. du milieu récepteur. | 4.3.3- l'organisme doit établir et maintenir des objectifs environnementaux. |
MAÎTRISE OPÉRATIONNELLE
Art. 14- L'exploitant prendra toute disposition pour limiter la consommation d'eau. Notamment, la réfrigération en circuit ouvert est interdite. | 4.4.6- L'organisme doit planifier ces activités, y compris leur entretien, pour s'assurer qu'elles sont réalisées dans les conditions requises. |
PRÉVENTION DES SITUATIONS D'URGENCE
Prévention des accidents et des pollutions accidentelles y compris par les eaux pluviales. |
4.4.7- Prévention
des situations d'urgence et capacité à réagir :
"…. L'organisme doit examiner et réviser ses procédures de prévention des situations d'urgence et sa capacité à réagir." |
SURVEILLANCE ET MESURAGE
Art. 58- L'exploitant met un programme de surveillance en place…Il réalise les mesures prévues sur les effluents… | 4.5.1- L'organisme doit établir des procédures pour surveiller et mesurer régulièrement les principales caractéristiques de ses opérations et activités…. |
DOCUMENTATION
Art. 18- Les résultats des mesures sont portés sur un registre… tenu à disposition …. | 4.5.3- Les enregistrements relatifs à l'environnement doivent être conservés et tenus à jour de façon à pouvoir être facilement retrouvés et protégés… |
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