IVRY-SUR-SEINE fait partie de ces banlieues jouxtant le sud de Paris, qui ont la réputation d’exhaler une tristesse infinie. Certes, cette sensation n’est pas totalement fausse, mais elle commence à être surfaite parce qu’on assiste, aujourd’hui, à une transformation rapide du paysage : les bords de Seine connaissent une rénovation spectaculaire, notamment sous l’influence de la mission d’aménagement de la Seine amont. Mais aussi parce que des entreprises novatrices s’y sont installées.

C’est le cas notamment de la société Matéric qui, à deux pas du périphérique et d’un hôtel dont le marketing repose sur un nouveau concept (celui d’offrir, à ses clients, les dernières vidéos parues sur le marché, d’où son nom de Vidéotel), est spécialisée dans la commercialisation de mobilier de bureau, de rangement, de bibliothèques, de chambres d’enfants et de meubles divers, et ce à travers différents circuits de distribution, dont la vente aux particuliers sur catalogue, la vente par correspondance (avec la célèbre CAMIF si chère aux enseignants) et la vente dans l’un de ses sept magasins : cinq se trouvent en région parisienne, un à Lyon et un à Lille…

Mais la richesse de Matéric ne s’arrête pas là, puisque l’entreprise vend aussi un « produit - phare » que, pour le maintien d’un suspens savamment entretenu, nous ne livrerons qu’un peu plus tard.

Du brevet suédois au… téléphone

L’histoire de Matéric remonte à 1942 lorsque fut créée une première société dénommée Sarbois dont le siège était à Vincennes et qui fabriquait des meubles de bureaux. Celle-ci fut choisie, en 1949, par un inventeur suédois pour exploiter en France son brevet de rayonnages démontables connu sous le nom de Lundia. Les années passant, la société pris la nouvelle appellation de Matériel pour l’équipement rationnel de l’industrie et du commerce, en abrégé Matéric dont le but était toujours l’exploitation du brevet suédois Lundia se rapportant à la fabrication de rayonnages et de bureaux plaqués. Finalement, elle continua de bénéficier de la licence d’exploitation, sur le territoire français, de la marque suédoise, une fois le brevet tombé dans le domaine public.

Mais, et surtout, voici la fin de l’insupportable « thriller » : l’entreprise Matéric est maintenant spécialisée dans les mobiliers spécifiques pour centre d’appels téléphoniques puisqu’elle a équipé, à ce jour, plus de deux cents de ces centres.

Cependant, pour figurer dans ces colonnes, il fallait plus que ce « produit-phare » : en octobre 1996, le responsable de la société, Christian de Mullenheim convoqua l’ensemble de son personnel, une trentaine de salariés au total, pour lui faire part de son projet de mettre en place un système qualité afin d’obtenir la certification ISO 9 002 dans un délai de dix-huit mois. En réalité, ce dernier s’allongea un peu jusqu’à vingt-huit mois pour différentes raisons propres à la société.

La raison de cette démarche, se rappelle Jean-Luc Bertrand qui assura la responsabilité de la mise en place du système qualité au sein de l’entreprise : « La volonté d’arriver à une meilleure organisation, d’autant que certains de nos gros clients, la CAMIF, par exemple, organisaient déjà des audits chez nos sous-traitants. Mettre en place une démarche qualité, c’était donc pour nous l’opportunité de mettre en place une organisation solide, de rassurer nos clients et de rassurer nos salariés ».

Et ces derniers ont vraiment été associés à cette démarche, ne serait-ce qu’à travers un petit journal d’entreprise  qui leur faisait régulièrement le point sur l’avancement du projet.

Aussi, le 20 janvier 1999, un pré-audit se déroulait dans les locaux de Matéric qui concluait qu’avait été
« mis en place un système qualité conforme à la norme ISO 9 002 et que l’entreprise est prête pour la certification, après corrections des observations et non-conformités mineures détectées ». Les 10 et 11 février dernier, l’audit de certification était réalisé et les auditeurs d’AOQC ne pouvaient plus que recommander la certification de Matéric qui recevait, finalement, son certificat d’enregistrement :
le n° 9812037.

                                                                                                                                            E. E.
 
 
 
 
 

Article précédent

Sommaire du site

Page Archives

Article suivant