A Deuil, la qualité n'est pas en berne
Et, effectivement, dans les premiers temps de son existence,
les locaux de l’AMD étaient situés à Deuil, une grosse
cité du Val-d’Oise qui, jouxtant Montmorency, avait connu des heures
de gloire grâce à son
« délicieux » château
dit « de la Chevrette » où madame d’Epernay,
amie du philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau, avait organisé
tant de fêtes et représentations théâtrales.
Or de ce château illustre, il ne reste rien mis à part un
parc, tout comme a été détruite une grande partie
des richesses de l’église de Deuil, l’une des plus vieilles chapelles
d’Ile-de-France, dans l’explosion d’une fusée V2 lancée par
une chaude journée de 1944.
Or, il y a dix ans, l’AMD a quitté Deuil pour se
déplacer de quelques encablures, jusqu’à la zone industrielle
de Groslay, autrefois renommée pour la qualité de ses poiriers
dont les fruits étaient
« invités » jusqu’à
la table du Roi Soleil. Mais là, l’entreprise a trouvé des
locaux plus grands et plus adaptés à ses activités,
ainsi qu’un environnement plus verdoyant.
Fondé par une femme, p.-d.g. dynamique, madame Meunier, l’AMD est dirigé, depuis cinq ans, par Eric Ferru, un digne représentant de cette génération de « quadras », ces fameux quadragénaires qu’on reconnait être si actifs.
Sauter le pas
L’AMD compte maintenant treize salariés et fait dans la mécanique de précision, fournissant l’aéronautique ou façonnant des pièces rares pour des machines spéciales. Elle compte ainsi parmi ses clients les usines de la SNECMA de Gennevilliers ou de Corbeil, ainsi que la célèbre maison du baron Bic, fabriquant stylos, rasoirs et briquets jetables...
« Cela fait près de trois ans, explique
Eric Ferru, que nous avons entrepris notre démarche qualité.
C’était pour nous, une nécessité, non seulement parce
que nous travaillons dans la précision, ce qui implique un suivi
qualité, mais aussi parce que nos clients sont en droit d’être
exigeants en ce domaine. Or sauter le pas et nous soumettre à un
audit, nous a été d’autant plus facile que nous avions mis
en place une structure qualité et que nous avions fait appel, pour
ce faire, à un consultant
extérieur ».
Et c’est avec ce consultant que les responsables d’AMD passent en revue les organismes de certification auxquels ils peuvent faire appel : « Nous avons décidé d’écarter, continue Eric Ferru, toutes les grosses structures qui sont trop rigides dans leurs méthodes de travail et qui, avant tout démarrage d’audit, submergent les entreprises d’une masse si considérable de paperasse que de petites entités, comme la nôtre, n’ont pas le temps de la remplir correctement ! »
D’où le choix d’AOQC, « Parce que, poursuit Eric Ferru, cet organisme nous semblait avoir une bonne connaissance des petites entreprises. Pour nous, étant plus proche du terrain que les grosses machineries, il nous convenait parfaitement... »
Un événement concret a particulièrement marqué ce directeur et dont il est très fier : la rédaction du manuel qualité d’AMD. « C’est notre Bible, confie-t-il en conclusion. »
E. E.
(Juin 1998)
Outil fabriqué à l'atelier mécanique de Deuil
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