DEPUIS
janvier 1999, l’accord ADE relatif aux marchandises dangereuses a multiplié
le nombre de demandes de certification qualité chez les transporteurs
routiers. Celles-ci n’émanent pas que de grosses entreprises : des
sociétés unipersonnelles entreprenant aussi la démarche
qualité rendue donc obligatoire pour l’exercice d’un certain nombre
d’activités.
Certaines demandes sont aussi le fruit des exigences d’un chargeur dont le tracteur placé sous ses ordres ne veut pas perdre le marché. Or, là aussi, le phénomène risque de s’accentuer avec l’application de la nouvelle norme ISO 9001. En effet, jusqu’ici les normes du type ISO 9000 étaient surtout tournées vers l’organisation interne de l’entreprise, la nouvelle mouture, applicable à partir du mois de novembre de l’an 2000, aura pour principal objet la satisfaction du client, en apportant des outils de mesures en matière d’interface et de communication, de manière à renforcer la confiance de celui-ci.
Ajoutons que, si l’on en croit l’opinion des observateurs, avec l’ouverture sur l’Europe, nous allons assister à un chamboulement complet de ce secteur : la plupart des groupes de transport français n’ont pas encore atteint une taille suffisante pour répondre aux appels d’offre à l’échelle européenne et donc, dans un temps assez rapproché, nous allons assister à une multiplication des fusions ou des alliances. Or, dans la plupart des autres pays qui nous entourent, la culture qualité est plus avancée que chez nous : inévitablement les démarches qualité vont encore se multiplier…
On notera qu’au sein des sociétés les plus
importantes, les situations, en la matière, sont très diverses
: certaines ayant décidé de ne procéder qu’à
la certification d’une partie seulement de ses activités et non
de l’ensemble, ou encore de faire certifier ce métier plutôt
que celui-là, telle filiale plutôt que telle autre…
La démarche qualité dans le domaine des
transports n’en est donc qu’à ces débuts.
E. E.
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