AGEN
Après les pruneaux, une nouvelle spécialité : la qualité

Journaux paraissant dans la ville d'Agen et parlant de la certification de l'entreprise ABE.

SI l’on vous dit : «  Agen ». Vous répondrez par automatisme : «  Pruneau ». Mais qu’on y prenne garde, les arbres qui ornent la capitale du Lot-et-Garonne n’en portent aucun. En fait, et pour la petite histoire, les pruneaux d’Agen sont, depuis des lustres, récoltés dans un ensemble de l’arrière-pays pour le bénéfice de quelques grandes familles de la région. Au début du siècle, une fois séchés, on les mettait en caisses qu’on transportait  jusqu’aux quais du canal traversant la ville ou à ceux de la gare. Et, avant de les embarquer pour des destinations plus lointaines, on les tamponnait du nom du lieu de leur expédition. Ainsi est né le pruneau d’Agen.

Mais, aujourd’hui, la ville veut étendre sa réputation dans d’autres directions. La qualité, notamment. D’où la création, sous l’égide de la chambre de commerce et d’industrie, d’une association regroupant une soixantaine d’entreprises, la SOTRA. Elle entendait, d’abord,  regrouper les sous-traitants du département, puis vient de s’étendre à ceux d’Aquitaine et du grand Sud-Ouest . Dans ses missions, l’association a placé en bonne place, la promotion de ses industriels auprès des donneurs d’ordre, mais aussi, et ce depuis un an, la promotion au sein de ses membres, de la démarche qualité. D’autant plus nécessaire que, selon les dirigeants de l’association, l’Aquitaine doit s’ouvrir à l’Europe. Et, après un appel d’offres auprès de l’ensemble des organismes certificateurs français, c’est AOQC Moody France qui, sur les neuf organismes certificateurs français, a été retenu comme interlocuteur par la SOTRA.

60 moteurs réparés par jour

Ainsi, une première de ces entreprises d’Aquitaine, ABE, spécialisée dans la maintenance et la réparation de moteurs électriques, a reçu, le 17 mai dernier son diplôme de certification des mains du PDG d’AOQC qui, pour l’occasion, avait fait le voyage et s’était rendu dans les locaux de la Chambre et de commerce et d’industrie d’Agen qui abritaient la cérémonie.

Aujourd’hui, une soixantaine de moteurs réparés sortent, chaque jour, de l’atelier d’Agen dirigé par Olivier Goimard. Celui-ci a tenu à y faire figurer en grosses lettres cet avertissement : « Écrire ce que l’on fait, faire ce qui est écrit et en apporter la preuve ». Il explique sa démarche : « Nous avons formalisé les procédures. Aujourd’hui, la fiche de suivi technique qui accompagne chaque moteur, comporte toutes les données du constructeur et les éléments nécessaires à sa réparation. Cela permet de fiabiliser les réparations et de s’assurer que le moteur retrouve les caractéristiques du constructeur. Nous sommes passés d’une tradition orale à l’écrit, et les nouveaux embauchés ont été sélectionnés sur leur compétence technique dans le respect de la norme qualité ».

Le résultat ? Le taux de non-conformité des réparations a fortement baissé, passant de 5,4% en 1993 à 1,4% au deuxième trimestre de 1998. Et l’indice de satisfaction de la clientèle est élevé avec une note moyenne de 4,13 sur 5 selon une enquête menée auprès de cent trois de ses clients.

Bien sûr la presse locale était présente ce 17 mai, comme en témoigne les quelques reproductions que nous publions ici. Un bel exemple qui devrait être rapidement suivi d’autres puisque plusieurs autres entreprises adhérentes de la SOTRA ont aussi entrepris une démarche qualité.

                                                                                                                                    E. E.
 
 
 
 

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