ELLE VOIT ROUGE
Dans la betterave, un petit prix peut faire le maximum

BTP est une des entreprises françaises spécialisées dans la betterave rouge, vendue sous vide ou vendue « fraîche » (c'est le terme officiel, même si elle est cuite). Installée à Saint-Benoît, dont la région compte quatre autres entreprises similaires auxquelles s'ajoutent une coopérative dans la région d'Orléans, quelques cuisines dans le Nord et l'Est et une près de Lyon. Et BTG a été l'une des premières à être certifiée : « Dans notre région, précise madame Patricia Wilmes, la RAQ de la société (la responsable de la. qualité), il n'existe qu'une entreprise certifiée, deux autres sont en démarche... »

Si BTP a opté, il y a un an et demi, pour la certification, c 'est avant tout pour améliorer ses coûts de production « Eviter les erreurs, confie Patricia Wilmes, qui engendrent des surcoûts de non qualité ». On sent chez cette jeune femme, la personne qui maîtrise et le concept et le vocabulaire des qualiticiens : « Je suis venue à la qualité par hasard, avoue-t-elle. Mais, cela a été comme un coup de foudre à tel point qu'aujourd'hui, je ne sens plus capable de faire autre chose : c'est devenu mon métier. »

Il y a une dizaine d'année, alors qu'au sein d'une première entreprise elle a en charge la production, on lui confie aussi le secteur qualité : « Je suis entrée, ensuite, dans une seconde société au sein de laquelle je n'ai fait que de la qualité ». Pour des raisons personnelles, elle a dû la quitter pour venir s'installer dans la région. C'est ainsi qu'elle a été engagée par BTP comme responsable production et RAQ : « La direction, pour abaisser les coûts de production sentait le besoin de mettre en œuvre une meilleure organisation.»

D'où sa volonté d'entrer dans ne démarche qualité. C'est ainsi qu'ont été remis à jour tous nos documents, notamment les documents techniques et ceux touchant à la production. Ainsi nous avons constaté que, au fur et a mesure que l'idée de qualité progressait au sein du personnel, celui-ci commettait de moins en moins d'erreurs. » Et Patricia Wilmes de souligner qu'elle avait été agréablement surprise par la réaction des salaries de BTP : « Ils se sont sentis concernes par cette démarche et se sentent d'ailleurs toujours concernés.
Ce qui n'était pas le cas dans l'entreprise ou j'étais précédemment employée. La démarche qualité et certaines de ses contraintes, le respect des procédures écrites, les mesures de contrôle, n'ont pas été prises, ici, comme une sorte de « flicage» du personnel, comme c'est souvent le cas, mais comme une nouvelle voie, pour ce personnel, de participer a la marche de l'entreprise... »

Abaissement des coûts de production, adhésion du personnel qui se sent concerne, voila deux bonnes raisons d'avoir opte pour la certification qualité. « S'y ajoute le fait qu'aujourd'hui, très nombreux sont nos clients qui viennent d'être certifies : ils recherchent des fournisseurs ayant entrepris la même démarche qu'eux. Nous ne pouvons donc pas regretter de les y avoir précédés. »

Et le choix d'AOQC MOODY France dans tout cela ? Patricia Wilmes répond ex abrupto : « Les prix pratiques par cet organisme. Pour entre franche, il nous importait peu d'entre certifie par X, Y ou Z, a condition qu'ils soient accrédites par le COFRAC. Car la norme est pour tous la même et tous les organismes conduisent tous leurs audits suivant les mêmes principes : s'assurer que les entreprises suivent bien ses exigences... Or, nous sommes une petite société et opter pour une démarche qualité, c'est prendre en compte un coût immédiat supplémentaire, même si, a plus long terme, ce coût doit engendrer des économies. Et donc c'est sur ses propositions qu'AOQC a été choisi. »

                                                                                                                                        E. E.

(Septembre 2000)


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