La vallée de l’Arve s’étend du pied du Mont-Blanc à Annemasse qui, bien que française, n’est que la banlieue de Genève avec ses cités dortoirs où se loge la main d’œuvre de la capitale calviniste. Cette vallée a été de tous temps un lieu de passage important de ce coin des Alpes qui vit de culture, de tourisme mais aussi du décolletage, cette industrie usinant des milliers de petites pièces métalliques différentes et assurant 60% de la production française.

Chez les Violland, on est « décollecteur » de pères en fils ou, plus exactement, de grand-père en père et de père en fils, puisque voici maintenant trois générations que l’entreprise a ouvert ses portes : c’était en 1949 et déjà installée à Scionzier, à un jet de pierre de Cluses et sur la route menant à la chartreuse du Reposoir, l’un des grands couvents savoyards bâti au sein d’un écrin montagneux offrant  un paysage sublime. L’Arve est, avec la Maurienne et celle d’Ugine, l’une des régions les plus industrielles de la Savoie : avec elles, ainsi que les diverses activités agricoles et de tourisme, l’ancien duché peut économiquement se suffire à lui-même. Ce beau coin de terre est donc la capitale mondiale du décolletage : « Dans la vallée, on dénombre entre 400 et 500 entreprises qui en vivent directement, dit Alexandre Violland, le petit-fils du créateur des établissements Arvia et jeune responsable  qualité,  et ce sans compter les nombreux magasins d’approvisionnement et autres…. »

Ici s’élèvent des ateliers ultramodernes dont les hautes baies s’ouvrent sur les montagnes avoisinantes : 16 salariés y travaillent, les uns œuvrant sur des machines à commande numérique de la dernière génération, les autres sur poupées mobiles ou fixes, quelques-uns sont affectés au secteur reprises intégré ou à celui de l’ordonnancement, au contrôle ou à la qualité. Les clients sont bien entendu français, mais aussi suisses, espagnols.
 
 

La qualité ? Le personnel connaît bien car il maîtrise un savoir-faire remarquable. Cependant, Arvia a décidé de d’aller jusqu’à la certification «  Entreprendre cette démarche,  n’était pas pour nous une contrainte, explique Alexandre, nous n’avions, en fait, qu’à mettre par

Ce n’est pas que la vallée ait souffert cruellement de la crise, même si le reconnaît Alexandre Violland  « les commandes ont un peu chuter », mais une entreprise se doit d’aller à la rencontre de nouveaux clients et la certification est une « force de vente » comme l’on dit aujourd’hui, qu’il importe de ne pas négliger… Et Arvia est capable de fournir des pièces à des donneurs d’ordre aussi divers que des entreprises d’armement, des fabricants d’appareillages électriques, de robinets à gaz, de matériel médical, etc.

Restait à choisir l’organisme certificateur. « Ici, dans la vallée, reprend Alexandre Violland, les entreprises se sont traditionnellement adressées à un organisme filial d’une société suisse car beaucoup travaillent avec la Confédération, ou encore un organisme de rayonnement très local puisque installé à Lyon. L’important était d’avoir le logo COFRAC. Nous, nous avons préféré AOQC MOODY parce que le nom est internationalement connu et que l’organisme s’implante maintenant dans notre région. C’est tout simple ! ».  Certes, mais encore fallait-il le dire.

                                                                                                                                                           E.E.

Pour en savoir plus sur l’entreprise Arvia, vous pouvez consulter son site internet : http://www.arvia-decolletage.com

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