L’ISO, l’Organisme international de normalisation, travaillait sur la mise en place d’une norme relative la sécurité dans les entreprises. Elle vient d’arrêter ses travaux. Voilà qui est dommageable.

D’autant plus dommageable que ses membres ont cédé à des pressions inadmissibles et que, dans cette affaire, la France n’a pas joué un rôle digne de ses traditions. En effet, elle vient de voter négativement sur la nécessité de mettre en place une telle norme. Mais il est vrai que ses représentants, d’une manière un peu hypocrite, avaient déclaré que si le vote devait s’avérer positif, ils resteraient comme siéger pour poursuivre la discussion. On le comprend, une telle participation leur aurait permis de bloquer toute rédaction finale de la norme.

Pourquoi la France a-t-elle pris une cette position ? C’est le résultat de « lobyings » multiples et la conjonction d’intérêts souvent contradictoires qu’il ne nous appartient pas de dénoncer ici. Mais disons que cette décision n’aidera sans doute pas les travailleurs des pays en voie de développement où n’existe aucune législation, en ce domaine, ou encore de ces pays où la législation est quasi inexistante ou fort en retard. Pour une fois, la mise en chantier d’une norme sur la sécurité dans les entreprises aurait permis non pas un nivellement par le bas des législations, mais aurait obligé de hausser la barre en ce domaine. Et ce ne sont pas les salariés du tiers-monde qui s’en seraient plaints.

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